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Une filière pour vendre l'agneau Une filière pour vendre l'agneau

En Auvergne, des éleveurs travaillent main dans la main avec les supermarchés Simply Market de leur région, pour valoriser la viande d'agneaux.

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Pour surmonter les difficultés de la filière ovine, quatre groupements de producteurs auvergnats se sont réunis en 2012 au sein de la coopérative Cialyn. Leur objectif : produire assez pour être reconnus comme organisation professionnelle et accroître leurs compétences techniques et commerciales.

« Cette fusion nous a donné les moyens de fonder notre propre marque pour vendre nos agneaux », explique Jean-Paul Dabert, éleveur à Olloix (Puy-de-Dôme) et membre du conseil d'administration de l'abattoir Sicavyl, associé au projet. Le nom de cette marque : Volcagno, en référence aux célèbres volcans du pays.

ASSURER LES VOLUMES

Il restait à assurer la distribution. « La commercialisation d'agneaux a besoin d'être théâtralisée, il faut savoir mettre la viande en avant », indique Jean-Paul Dabert. Un partenariat a été mis en place avec les vingt magasins Simply Market du sud de l'Auvergne. « Nous étions à la recherche de produits locaux pour alimenter nos rayons traditionnels », justifie Philippe Pupunat, directeur régional de la chaîne.

L'organisation des 150 éleveurs concernés avec leur abattoir a rassuré ce dernier, qui a vu son périmètre d'approvisionnement se réduire. « Se regrouper permet de gérer la contrainte de la saisonnalité pour assurer les volumes », expose l'éleveur. Cela permet aussi de garantir une constance dans la qualité. Les producteurs s'engagent à fournir chaque semaine aux magasins partenaires des agneaux nés et élevés en Auvergne, répondant à une charte de production. Par ailleurs, « l'agneau est un produit frais qui doit être distribué rapidement », souligne Philippe Pupunat. D'où l'intérêt d'être capable de réagir vite en fonction de la demande, en doublant le rythme des tueries hebdomadaires. « Les produits sont ensuite centralisés dans un entrepôt, avant de partir en magasin. « Le fait de n'avoir qu'un seul site à livrer est plus simple pour les producteurs », assure le distributeur.

Tous apprécient cette approche partenariale, qui évite le rapport de force. « A nous d'avoir le produit le plus homogène et de la meilleure qualité possible, conclut Jean-Paul Dabert. Si le magasin est content, les prix suivront ! »

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